2018, un nouveau départ ?

by - 1/14/2018


Un nouveau départ ?

          Et si nous faisions un bilan de l’année qui vient de s’achever ? Après tout, une rétrospective et un message de bienveillance peuvent être les bienvenus en ce début 2018, vous ne croyez pas ?

         Après de longs mois d’absence, je suis de retour sur ce blog, cet espace d’écriture qui me tient à cœur. Et c’est pourtant dans un tout autre état d’esprit que je reviens, après une année éprouvante qui me laisse des marques encore bien trop douloureuses. Aujourd’hui, j’avais envie de vous écrire. Faire un bilan, vous partager mes épreuves pour vous délivrer un message important. C’est un article beaucoup plus personnel que je poste aujourd’hui. Je n’en ai pas forcément l’habitude, et je n’attends pas de réponse particulière, mais il me semblait très important de vous livrer un message de bienveillance, même si je m’éloigne ici du sujet principal de ce blog qu’est la lecture.

          Je commençais 2017 avec des résolutions plein l’esprit, comme chaque début d’année. Devenir végétarienne, voyager plus, profiter de mes proches, prendre confiance, valider ma licence en lettres et continuer encore et toujours ce blog ainsi que la chaîne. Mon rythme de lecture était en plein boom, ma motivation remontée à bloc et les idées en pagaille. Puis en Février tout stoppa. Je perdais mon père, après 4 ans d’un combat acharné contre la maladie. C’est un sentiment compliqué à expliquer, une tristesse infinie de se rendre compte que l’on ne verra plus jamais le sourire d’un père, que l’on n’entendra plus la bienveillance de ses paroles ou son rire si particulier. J’ai été effondrée par cette nouvelle que l’on attendait malheureusement depuis quelques temps déjà. Bien entendu, beaucoup de choses ont été remises en questions. J’ai eu beaucoup de mal à reprendre la lecture et davantage encore l’écriture du blog et le tournage de vidéos. Chacun réagi au deuil d’une manière bien à soi. Quand certains se tournent vers leurs proches, d’autres se renferment sur eux-mêmes. Quand pour certain la lecture deviens une échappatoire, pour d’autre elle devient étouffante. Pour moi, ce fut compliqué. J’ai voulu voir la lecture comme une évasion, quelque chose qui me permettait de m’éloigner de ce présent bien trop triste. Mais je n’arrivais pas à plonger dans un univers, comme s’il semblait bien trop faux, comme si le livre me trahissait, me mentait bien trop souvent sur la réalité de la vie. C’est une chose de lire le deuil d’un personnage. S’en est une autre de le vivre soi. J’ai cependant ressenti le besoin de me plonger comme avant entre les pages gribouillées de noir, sentir l’odeur si particulière de l’encre et du papier, le toucher si subtile d’une page. Mon rythme de lecture s’est considérablement ralenti, mais j’ai continué, persévéré, pour retrouver cette sensation de liberté lorsqu’on lit une histoire qui nous touche, nous emporte au loin. 

          J’ai repris petit à petit le cours de ma vie. Le deuil était difficile à gérer, mais il a fallut que je reprenne les cours, que je valide ma licence pour laquelle j’avais travaillé durant toute cette année scolaire.  Je me rapprochais de ma famille, de ma mère encore, de mon frère davantage, et je mesurai la chance d’avoir ces deux êtres extraordinaires à mes côté. On était trois désormais, mais on était là les uns pour les autres, on s’écoutait, et plus important encore, on s’aimait.  J’ai finalement validé ma licence en lettre, je reprenais confiance, me rapprochais de mes amis, et j’ai postulé pour mon master sur Paris. Ayant toujours vécu dans le sud, et étant une vraie angoissée, ce fut un véritable challenge de voir que j’étais acceptée et que j’allais devoir déménager loin de mes proches. Mais j’acceptais le challenge, après tout, il faut savoir prendre des risques parfois.


          Mon année en Master librairie a très bien commencé. Je me suis fais de nouveaux amis géniaux, je vis dans un petit studio qui me plait et les cours sont enrichissant. Seulement voilà. On ne sait jamais ce que la vie peut nous réserver, ni pourquoi des fois elle s’amuse à s’acharner sur certaines personnes. 2017 aura été une de ces années à rayer de la liste, à effacer, à détruire à tout prix. En Novembre une nouvelle brutale me ramenait à la dure réalité. La souffrance, la tristesse et l’incompréhension. Mon grand frère perdait la vie après une leucémie qui fut foudroyante et je perdais également mon modèle et mon confident. Quand on perd quelqu’un aussi brutalement, rien ne peut réellement nous préparer à la douleur de l’absence, ce vide qui se crée et qui ne se comblera probablement jamais. Je pense à mon frère chaque jour, à chaque instant. Bien sûr on repense à tous les moments que l’on a vécu ensemble, les rires, les engueulades inévitables entre frères et sœurs, les séances de cinéma, les parties de jeux vidéos… Mais également tous les moments que l’on ne vivra jamais, les mariages, devenir oncle et tante, les fins de ses séries favorites qu’il ne verra jamais, ou ce nouveau film SF qu’il aurait adoré… Tout un tas de moment qu’on ne vivra plus et qui sonne comme un terrible coup du sort. 

          Cette année 2017 fut, à bien des égards, la pire de toute mon existence qui se résume à 23 ans de vie. Je découvrais de la pire des façons que la vie pouvait être injuste, et que le deuil s’avérait être une terrible épreuve. Bien entendu, on ne s’attend pas à ce qu’un deuil soit une partie de plaisir. Mais on ne s’attend pas non plus à la douleur qu’il engendre, aussi palpable et puissante. Elle vous laisse sans mot, et laisse votre entourage également sans voix.

          Mais malgré tout, à travers tout ce que je viens de vous raconter – et vous vous demandez surement pourquoi je vous raconte tout ça – je voudrais vous dire que je n’ai pas perdu espoir. Que malgré toute cette douleur, j’ai encore un mince espoir de me dire que la vie vaut quand même la peine d’être vécue. J’ai vécu le pire en 2017, mais je ne peux pas non plus oublier les bonnes choses qui me sont arrivées. Je ne dois pas les oublier. Et il ne faut pas non plus que vous oubliez le positif qui teinte votre vie. Car même dans les périodes les plus sombres, il existe une part de positivité. Aussi petite soit-elle, elle existe, et elle est importante. Elle est ce qui vous permet de vous raccrocher, d’avancer.

           Je voudrai vous dire de profiter. Profitez de chaque instant que la vie vous offre, profitez de vos proches, de vos parents, vos frères et sœurs, votre famille, vos amis. On ne sait jamais ce que la vie peut nous réserver, et c’est peut être bateau de le dire comme ça, mais je l’ai appris à mes dépends et je peux vous dire aujourd’hui que c’est la chose la plus essentielle. Vivez votre vie, ne la regardez pas passer devant vos yeux sans réagir. Voyagez si vous en avez envie, vivez vos passions, riez, souriez, pleurez si vous en ressentez le besoin, gardez des souvenirs, allez voir des concerts, des spectacles, faites la fête, dansez encore et toujours, regardez une énième fois cette série que vous aimez tant, ou découvrez en de nouvelles, plongez-vous entre les pages de nouveaux romans sans aprioris, sans aucune honte, ou relisez encore une fois votre roman favoris. Mais surtout, vivez. Vivez pleinement et sans aucune retenue.

          En tout cas moi je compte vivre.

          Cet article est long, et même si mon message peut vous paraître assez banal, je vous le livre avec la plus grande sincérité, du fin fond de mon âme cabossée. 2018 sonne pour moi comme un nouveau départ, et même si la peur m’étreint plus encore, j’aimerai qu’elle soit synonyme de  gaieté, de beaux souvenirs, de voyage et d’amour. J’aimerai faire en sorte que 2018 soit un cocon de douceur dans une vie parfois trop brute. Je vous souhaite tout le meilleur en cette nouvelle année, et je souhaite de tout mon cœur qu’elle vous apporte tout ce que vous puissiez souhaiter, et qu’elle vous soit merveilleusement douce.

          Pour ma part, je vous fais la promesse de revenir par ici, et je vous laisse avec, je l’espère, beaucoup d’espoir et de tendresse.



Margaux

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1 comentários

  1. Je n'ai pas de mots...
    Courage à toi, et n'hésite pas écrire par ici si tu en besoin!
    A bientôt <3

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