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Mydeerbooks

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers
Tome 2: Hollow City
Ransom Riggs
Édition : Bayard Jeunesse
502 Pages
Fantastique
____________________ 

Résumé:

          Jacob et les enfants particuliers sont désemparés: Miss Peregrine, changée en oiseau, est prisonnière de son état, suite à l'attaque des Estres, des âmes damnées, sur l'île Cainholm. Les voilà donc livrés à eux-mêmes ! Après avoir essuyé une tempête entre Cainholm et le continent, Jacob et ses amis s'échouent sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre Mondiale fait rage. Entre fuir des Estres déguisés en soldats, des rencontres avec des animaux singuliers, et la recherche de la dernière Ombrune en liberté afin de redonner à la directrice de l'orphelinat sa forme humaine, cette deuxième aventure de la série s'annonce palpitante et pleine de frissons !

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Mon Avis:
[ Attention, risque de Spoiler si vous n'avez pas lu le premier tome !]
[Pour voir les parties "Spoiler"  de cet article il vous suffit de surligner les parties invisibles entre crochets.]


          Le deuxième tome de Miss Peregrine est resté pas moins d'un an dans ma bibliothèque, m'attendant sagement aux côté de mes autres livres. Et c'est en Novembre de cette année - nous sommes encore en 2016, je ne suis pas SI en retard que ça. Non ? - que je me suis décidée de le sortir, voulant me ré imprégner de l'histoire des Particuliers, après avoir découvert l'adaptation cinématographique de Tim Burton. Et une nouvelle fois l'objet livre est plus que convainquant. Ces vieilles photos parfois truquées, cet aspect "vieux livre" caractéristique de la saga, tout  nous replonge dans l'ambiance du roman. Il faut dire que c'est un vrai point fort de la saga: certes, Ã§a n'ajoute rien à l'histoire même, mais il faut dire qu'un beau livre attire et qu'il nous aide à nous plonger d'autant plus dans l'univers qu'a voulu créé l'auteur.
          J'ai beaucoup apprécié également retrouver un petit inventaire des Particuliers et de leurs particularités: ça m'a notamment aidé lorsque je commençais à m'emmêler les pinceaux entre tous ces personnages. Avec cet élément, plus de doute sur qui est qui, et c'est tout de même mieux comme ça.

          Parlons maintenant de l'histoire que j'ai trouvé de meilleure qualité - si je puis dire - que le premier tome. Ce dernier comportait quelques défaut, qui avaient été un frein au véritable coup de cÅ“ur. Ici je ne parlerais toujours pas de coup de cÅ“ur, mais certains défauts ont été gommés et j'ai été agréablement surprise de retrouver un deuxième tome meilleur que le premier - ce qui peut être rare en littérature YA. J'ai beaucoup aimé retrouver les enfants particuliers là où je les avais laissés un an plus tôt, en compagnie d'une Miss Peregrine blessée et en dérive, poursuivis par les Estres. Quel bonheur de retrouver cet univers ! Je dois dire que je suis toujours aussi emballée par l'imagination de Ransom Riggs et par son univers si original. 

          Je dirais que ce tome est une véritable transition. Le rythme est en deux temps: un début assez lent, axé sur l'exploration, la découverte des différentes boucles, à l'instar d'un voyage initiatique. Les particuliers découvrent leur nouvel environnement, et tente de s'acclimater à une vie faite de courses poursuites avec les Estres et les monstres que sont les Sépulcreux. Il découvrent également de nouvelles personnalités, qui les suivront - ou non d'ailleurs - mais qui donnent d'avantage d'ampleur à l'univers. Ils font office de guide à nos Particuliers, et j'ai trouvé vraiment intéressant le rôle de chacun de ces personnages. Spoilers [ J'ai beaucoup aimé la boucle de la ménagerie et ces habitants singuliers, j'ai également beaucoup apprécié la Particulière qu'il découvre en plein Londres ravagée par la guerre qui montre Ã  Jacob et au groupe combien être particulier peut être une condition difficile. Elle nous montre également, à nous lecteur, la réalité d'une guerre, la réalité de ces civils apeurés et n'aspirant qu'à une vie de paix. ] Ces différents personnages servent donc de guide, d'embranchement à leur long chemin. Ils apprennent des choses qui leur serviront dans un autre moment de l'aventure, et nous pouvons voir que Ransom Rigg ne laisse justement rien au hasard. 
          La deuxième partie du roman nous offre un rythme beaucoup plus dense, que ce soit en évènements ou en révélations. Le rythme va crescendo, et j'ai l'impression que l'on passe d'un rythme similaire au premier tome à un rythme qui correspondrait davantage au troisième et dernier tome de la saga - d'où le fait que je qualifie ce roman de "transition".  Et j'ai tout simplement adoré. Plus je lisais et moins je n'arrivais à me décrocher, et c'est une sensation plutôt grisante. Et je me disais: "non mais non, je ne PEUX PAS arrêter maintenant !!!": oui, croyez moi, les dernières pages m'ont rendue quelque peu folle ahah. 

          Un autre point amélioré par rapport au premier tome: le fond historique. Si vous avez lu le tome précédent, vous avez sans doute remarqué que l'histoire se passait durant la Seconde Guerre Mondiale - si ce n'est pas le cas, c'est que vous avez lu le mauvais roman, soyons clairs :'). J'avais fais la remarque que ce fond historique était tout de même peu exploité, voir même pas assez exploité. Faisant partie intégrante de la quatrième  de couverture de Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, j'avais été un peu déçue de voir cette Seconde Guerre Mondiale finalement si peu exploitée. Je trouve que dans ce tome-ci, Ransom Riggs rectifie le tire et nous plonge directement dans l'ambiance si pesante de la guerre. A mesure que l'on avance dans l'histoire, nos personnages se retrouvent plongés dans l'horreur de la guerre, les bombardements et les dégâts qu'ils engendrent. La tension monte en même temps que le rythme augmente en cadence. Le récit est vraiment haletant et on ne peut qu'être embarqués dans cette ambiance si particulière à la saga.

          Jacob, notre personnage principal, évolue dans ce roman, et je l'ai d'autant plus apprécié. Alors qu'il était un peu effacé dans le premier tome - dans le sens où les particuliers prenaient la place centrale de l'intrigue - ici, il se révèle. L'auteur a pris le parti gagnant de centrer l'intrigue, en plus de leur but premier qu'est de sauver Peregrine, sur les sentiments de Jacob ainsi que sur son don si particulier. Car oui, alors qu'il Ã©tait plutôt timide - on ne se rendait pas vraiment compte de l'étendue de son pouvoir - ce tome-ci nous fait découvrir la puissance grandissante de son don. Cela nous promet d'ailleurs de nombreuses péripéties dans la suite de leur aventure. 
          Les particuliers sont également mis en avant ici, et on se surprend à s'y attacher davantage. Alors qu'Emma tend à s'éloigner de Jacob, son caractère enflammé - vive les jeux de mots, je sais - se fait moins fort, et ses quelques failles commencent à apparaître ce qui la rend finalement plus humaine, mais aussi plus crédible. Elle reste tout de même le leader du groupe , tête pensante des Particuliers.  
          J'ai beaucoup apprécié Millard que l'on découvre un peu plus, lui et son très cher livre des Contes des Particuliers qui se trouve être très intéressant. Il introduit toute une réflexion autour des contes que j'ai trouvé vraiment bien imaginée, et cela rajoute davantage de relief à tout cet univers. Hugh, lui aussi se découvre, ainsi que Bronwyn et son caractère très maternel.
           Une vraie troupe que l'on prend plaisir à suivre au détour des ruelles Londoniennes et à travers les différentes boucles temporelles.

          L'écriture de Ransom Riggs est toujours aussi plaisante dans toute sa simplicité. Elle nous embarque facilement au cÅ“ur de l'aventure et nous fait dévorer chacune des 502 pages de son roman. J'y noterai cependant quelques longueurs qui rejoignent celles du premier tome, et qui ralentissent quelque peu la première partie de ce deuxième tome, mais rien de trop ennuyeux.

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En Bref :

         Un roman Particulier meilleur encore que le premier tome et qui nous donne envie de découvrir sans plus tarder le troisième et dernier roman de la saga. On peut y voir une transition assurée, avec un rythme en deux temps qui présente tout de même quelques longueurs mais dont les rebondissements assurent une deuxième partie haletante.
          Les enfants particuliers sont toujours aussi attachants et leurs particularités fascinantes: l'univers de Ransom Riggs m'a une nouvelle fois embarquée dans les méandres des boucles temporelles et autres micro-temporalités. Jacob devient enfin le véritable héros de Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, et son don si différent nous promet de belles surprises pour la suite.
          La fin m'a réellement surprise et je n'ai qu'une hâte: me plonger dans La Bibliothèque des Âmes et mettre un point final à cette saga si particulière.


" Les étoiles aussi sont des voyageurs du temps ."


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 Ma note : 16/20 Très Bonne Lecture

12/30/2016 4 comentários
Le Détour
S.A. Bodeen

Édition : Michel Lafon

249 Pages

Thriller

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Résumé:


          À 17 ans, Livvy Flynn est LA romancière à succès d’une série fantastique pour adolescents.
Un jour comme les autres, elle prend sa voiture pour se rendre à un atelier d’écriture loin de chez elle.
           Mais il suffit d’une mauvaise indication du GPS, d’une seconde d’inattention sur une route cabossée, et c’est l’accident…
Lorsqu’elle reprend conscience, Livvy découvre avec horreur qu’elle est emprisonnée dans la cave d’une ferme, au milieu de nulle part. Ses ravisseuses, une mère et sa fille désaxée, lui en veulent pour une raison qu’elle ignore.
           Livvy comprend vite qu’elle a peu de temps pour sortir de ce piège fatal.


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Mon Avis:



         Je remercie les éditions Michel Lafon de m'avoir gentiment fait parvenir ce roman.



          Le Détour est un thriller jeunesse qui m'a été proposé par les éditions Michel Lafon. Dès le résumé, on se plonge dans une histoire semblable à Misery de Stephen King, et autant vous dire, qu'ayant adoré l'adaptation cinématographique de ce dernier, je ne pouvais qu'être impatiente de lire ce nouveau roman. Malheureusement, c'est avec une grande déception que je ressors de ma lecture qui était bien loin de Stephen King. 



          Tout d'abord, parlons de l'histoire. On retrouve bien évidemment une ressemblance à Misery dans la trame générale: une auteure à succès victime d'un accident de voiture se fait séquestrer par une femme dont on ne connaît pas l'identité. Et la ressemblance s'arrête ici.
          J'ai trouvé cette histoire, bien qu'intéressante, bien trop prévisible mais également comportant certaines incohérences, et ce dès le contexte général de l'histoire. Nous avons une héroïne de 17ans qui est auteure d'une trilogie à succès... Une trilogie. Alors je suis d'accord, certaines personnes sont pourvues d'un talent inné pour l'écriture, je ne peux pas le nier. Mais de là Ã  avoir écrit, mais surtout publié, pas un mais trois livres... Permettez-moi d'en douter. Si on calcule, imaginons qu'elle mette un an à écrire un livre: son tout premier roman serait sorti alors qu'elle Ã©tait Ã¢gée de 15ans, ce qui nous ramène à  14 ans pour son écriture. Je ne sais pas pourquoi, mais cela m'a gêné d'une certaine façon. Si encore son niveau de langage était adéquate, je lui accorderai le doute. Ici, son niveau de langue mais également son manque de maturité, ne m'ont pas permis de trouver cette histoire de trilogie  très crédible. Mais vous me direz que ce n'est qu'un détail, et c'est aussi très vrai que l'on peut apprécier sa lecture en passant outre ce point.
          Malheureusement, ce n'est pas le seul point négatif que j'ai trouvé à ma lecture. Durant le roman, nous en apprenons plus sur notre héroïne,  et notamment sur son enfance. Ces passages sont censés nous donner une image plus positive de cette jeune fille qui parait au premier abord (et même au dernier abord d'ailleurs) plutôt pédante, et quelque peu antipathique. Et bien c'est loupé pour moi. Oui, ces passages sont parfois émouvants, et aborde un thème grave et important: le harcèlement scolaire. Mais je ne comprend pas en quoi cela justifierai le comportement de Livvy. En fait, je n'ai pas vraiment compris où l'auteur voulait en venir. J'ai trouvé que cela faisait une coupure dans l'histoire sans vraiment donner un  sens ou un certain but final.  
          Un autre point négatif: la prévisibilité des évènements. Aucun spoiler ici, je vous rassure, mais si jamais vous êtes tentés par ce roman, soyez prévenu: toutes les grandes révélations sont en réalité très prévisibles, et parfois même dès le début du livre. Il n'y a rien qui nous surprend, rien qui nous fait dire: "ouah, l'auteure m'a bien eue !" Et pourtant j'attendais un retournement de situation jusqu'au dernier mot, jusqu'à la dernière phrase. Mais non. Rien de vraiment surprenant. Et c'est tout de même très dommage pour un thriller dont le but premier est de surprendre. Vous n'êtes pas d'accord ?

          Passons maintenant aux personnages, et là encore, je n'ai pas vraiment de points positifs à relever. Le personnage principal, comme je le faisais remarquer, est antipathique, et a un caractère que je n'ai tout simplement pas supporté du début à la fin. J'accroche vraiment peu avec les personnages vaniteux, qui ne cachent rien d'autres au fond d'eux. Ici c'est un peu ça. Malgré une enfance qui fut difficile, je ne peux pas dire que Livvy cache quelque chose de bien profond. On ne l'identifie pas réellement à cette petite fille persécutée, comme si c'était deux personnages différents. Et j'ai trouvé vraiment dommage de ne pas voir un lien plus fort, quelque chose qui ferait passer ce personnage à quelque chose de plus profond. Certaines phrases que prononcent Livvy au début du roman m'ont révolté et je crois qu'elles sont restées trop ancrées pour que je puisse changer d'avis à son sujet. ,
          Je m'attendais à ce qu'elle change de personnalité durant son emprisonnement, qu'elle change de vision des choses. Mais non. Je n'ai pas vu de réel changement s'opérer dans son comportement, dans ses dires, ses pensées. Je pense donc que vous l'aurez compris: je n'ai vraiment pas accroché à ce personnage.

          Quand aux personnages secondaires, et bien... C'est à peu près la même chose. Je n'ai pas vraiment compris l'utilité de La Flûte, si ce n'est de torturer d'avantage Livvy - ce qui est louable pour une tortionnaire, on est d'accord. Mais ce n'est pas non plus elle qui fait avancer quoi que ce soit. Sa mère, elle, se devait d'être plus intéressante: c'est elle qui planifie cet enlèvement, elle qui demande des comptes à notre jeune fille bien aimée. Et je n'ai pas pu m'abstenir de faire un parallèle avec ce cher Stephen King et son roman Misery. 
          Ici, nous sommes plutôt face à une pâle copie  d'Annie Wilkes. Son caractère changeant est en adéquation avec le personnage de Stephen King - étant une sorte d'hommage, j'ai trouvé ça plutôt chouette - mais encore une fois, ici il manque de quelque chose. J'ai l'impression que l'auteure ne va pas au bout des choses. Son caractère n'est pas assez fort, ou pas assez poignant, ou encore pas assez fragile. Elle reste en surface d'un caractère qui aurait pu être beaucoup plus intéressant. 
          Même la raison de l'enlèvement reste vague. Je ne l'ai d'ailleurs pas trouvé réellement crédible, et cela manquait de conviction.

         Je finirai par l'écriture, qui encore une fois - vous allez me dire que j'abuse mais je vous jure que je ne l'ai pas fait exprès - ne m'a pas vraiment convaincue. J'ai trouvé le style peut être trop jeunesse pour un thriller.
          Mais je finirai tout de même par une pointe de positif: cette écriture permet une lecture très rapide du roman, et c'est plutôt chouette.

____________________ 
En Bref :

          Un roman qui est loin de m'avoir convaincue. Une quatrième de couverture qui nous promettait des frissons à la Stephen King et un contenu qui se révèle bien trop prévisible pour un thriller à la hauteur. 
          Le personnage principal n'arrange pas la situation avec un caractère parfois au bord de l'exécrable et des répliques qui m'ont fait plus d'une fois lever les yeux au ciel. Les "méchants" ne m'ont pas aidé à aimer d'avantage ce roman qui m'a laissée sur ma faim.
           C'est donc une lecture qui ne m'a pas réellement captivée même si ma note ne se révèlera pas si catastrophique. Je veux lui accorder le bénéfice du doute. Peut être que Le Détour n'était pas fait pour moi, mais peut être le sera-t-il pour vous ? En tout cas je suis très curieuse d'avoir vos avis sur votre lecture si jamais vous aussi vous l'avez découvert !



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 Ma note : 9/20 Mauvaise Lecture
10/06/2016 4 comentários
La Passe-Miroir, T.2: Les Disparus du Clair de Lune
Christelle Dabos

Édition : Gallimard

550 Pages

Fantastique
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Résumé:



         
          Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cÅ“ur d’une redoutable vérité.


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Mon Avis:


         [Attention, risque de Spoiler si vous n'avez pas lu le premier tome !]

          Le premier tome de la Passe-Miroir avait été une bonne lecture, sans être un véritable coup de cÅ“ur. Mais l'univers m'ayant vraiment marqué, je ne pouvais que me lancer dans la suite des aventures d'Ophélie dans la Citacielle. Et la déception n'était pas au rendez-vous puisque j'ai tout simplement adoré ce deuxième tome que j'ai trouvé même meilleur que le premier. Avec Les Disparus du Clair de Lune, Christelle Dabos transpose son univers à un niveau supérieur, enrichissant toujours son imaginaire.
          La couverture de cette suite est toujours aussi jolie et efficace. J'adore une nouvelle fois l'illustration complexe qui nous embarque au cÅ“ur de l'univers.

          On retrouve donc, dans ce tome, une Ophélie s'apprêtant à rencontrer Farouk, toujours un peu perdu dans ce monde dans lequel elle ne se sent pas à sa place. On se retrouve donc quelques minutes après la fin du tout premier tome, ce qui, je trouve, est un bon point dans la mesure où l'on replonge directement dans l'histoire. On a cette impression de ne jamais avoir quitté la Citacielle, aucune ellipse nous est proposée, et je dois dire que l'immersion en est largement facilitée, ce qui est plutôt chouette.
         
          L'imaginaire de l'auteure est de nouveau incroyable. Sa complexité m'épate de plus en plus et j'ai vraiment adoré imaginer les moindres mystères du Pôle. Tout est décris de façon à ce que les images deviennent claires dans nos têtes. On voit tous les lieux dans leurs moindres détails, les illusions également. C'est un univers vraiment riche qui nous transporte du début à la fin. Ce qui m'avait plus dans le premier tome se retrouve donc ici encore amélioré, avec de nouvelles facettes,  de nouveaux éléments enrichissants, et on devient réellement addicte à l'histoire d'Ophélie, mais également à l'origine de ce monde Ã  la fois si différent et similaire au notre.
          Le principal défaut que je trouvais au premier tome était le fait que, en dehors de cet univers recherché, l'histoire de fond n'était pas si palpitante et ne me transportait pas autant que je l'attendais. Ici, le problème est résolu et le tout s'améliore d'autant plus. Quand l'histoire devenait plate dans le premier, ici les évènements s'enchaînent en prenant chacun une importance propre. Rien n'est laissé au hasard, chaque nouvel élément nous intrigue d'avantage et ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer, ne serait-ce que le temps d'une page.

          Un autre point fort de ce roman - décidément, je ne tarit pas d'éloge pour celui-ci - c'est les "Bribes de souvenirs" concernant Farouk. Tout le roman est ponctué de ces souvenirs qui nous en apprennent d'avantage sur ces être extraordinaires que sont les esprits de famille - ou peut être nous donnent-ils encore plus de mystère ? Car oui, ça nous intrigue vraiment, d'autant plus que l'on se retrouve dans la tête d'un Farouk qui n'arrive à se souvenir que partiellement de son passé. Durant toute ma lecture je me demandais ce qui allait se passer par la suite, et me posais exactement les mêmes questions que cet homme si étrange [Spoiler: Toute cette histoire autour de Dieu m'a réellement fascinée. Les derniers souvenirs m'ont même donné quelques frissons: qui est Dieu ? Pourquoi a t-il été puni ? Pourquoi avoir cassé le monde ? Et qui donc a pu punir Dieu lui-même ? Je ne sais pas vous, mais moi je m'impatiente d'avance de lire le tome 3 !] Une autre intrigue transparaît à travers les souvenirs mêmes d'Ophélie. Une nouvelle intrigue qui titille notre curiosité et qui enrichie encore l'univers de l'auteure. [Spoiler: Cette histoire d'"Autre" qui s'est échappée du miroir, on est d'accord, ça fait flipper ?]

          La fin du roman nous laisse sans voix et se fait dévorer à grande vitesse. Les derniers rebondissements nous assurent une fin haletante et des questionnements Ã  foison. Je suis plus qu'impatiente d'avoir le tome 3 entre mes mains, ne serait-ce que pour ressentir à nouveau ce tourbillon d'émotions.

          Pour ce qui est des personnages, j'étais contente de retrouver Ophélie et Thorn, ainsi que tous ceux qui les entourent.
          Ce que j'aime chez notre héroïne c'est que, contrairement à beaucoup de romans jeunesses, elle ne se pose pas en jeune fille qui se découvre des talents de guerrière et qui se transforme en héroïne pseudo badass qui, généralement, n'est pas très réaliste. Ici, on retrouve une Ophélie toujours aussi empotée, mais qui trouve sa force dans a relation avec sa famille et son caractère finalement très bornée. On voit tout de même une évolution intéressante chez son personnage. Alors que sa force résidait en tout et pour tout en son attachement à Anima (sa ville natale), elle trouve une nouvelle force insoupçonnée en la personne de Thorn. Je trouve leur relation différente également, et c'est un point fort de La Passe-Miroir.
          Thorn, quant à lui, est égal à lui même niveau caractère, mais se dévoile petit à petit pour notre plus grand bonheur. Ses sentiments transparaissent de plus en plus et j'ai beaucoup aimé découvrir une facette plus sombre, mais également plus triste de sa personnalité. 
          Les personnages secondaires, que ce soit Renard, Bérénilde, Archibald ou encore la tante Roseline, sont toujours aussi attachants. Chacun de ces personnages est utile à sa façon, tenant un rôle, bien que secondaire, non moins important.

          Christelle Dabos nous embarque dans son univers avec une plume saisissante qui nous happe dans une histoire d'autant plus originale. J'ai une nouvelle fois adhéré à son écriture qui se veut à la fois simple et réfléchie. Son écriture est une mine d'images: tout nous apparaît à la manière d'un film projeté dans une salle obscure du cinéma. Les paysages décrits sont époustouflants et nous laissent rêveurs devant tant d'originalité. 

____________________ 
En Bref :

          Un univers toujours aussi extraordinaire qui nous laisse, à la fin de ce deuxième tome, empreint d'une impression encore plus chouette qu'au premier. Tout prend sens, chaque personnage est enfin à sa pace, tout se déroule sous nos yeux sans le moindre accro et on se retrouve à la dernière page, à bout de souffle et en manque d'une suite à lire dans l'instant.
        L'imaginaire de l'auteure s'étoffe un peu plus, et  nous laisse à réfléchir sur ce monde qui ressemble étrangement au notre. 
        Vous l'aurez compris après cette longue éloge, je ne retiendrai aucun point négatif à ma lecture, et je pense pouvoir classer Les Disparus du Clair de Lune comme coup de cÅ“ur.

          Je n'ai qu'une chose à ajouter:  "Scellons nos charmes" et attendons le tome 3 ! 


          "Elle regarda bien en face son visage déterminé sous les égratignures et les ecchymoses, enfin prête à affronter cette vérité qu’elle n’avait pas voulu voir.
Ce n’était pas Thorn qui avait besoin d’elle. C’était elle qui avait besoin de Thorn."

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 Ma note : 18,5/20 Coup de CÅ“ur
9/25/2016 8 comentários


Red Queen
Victoria Aveyard
Édition : Msk
444 Pages
Fantastique | Fantasy
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Résumé:

          Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence. Sous l’égide de la famille royale, les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels, qui servent d’esclaves ou de chair à canon.
          Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, tente de survivre dans une société qui la traite comme une moins que rien. Quand elle révèle sans le vouloir des pouvoirs extraordinaires et insoupçonnés, sa vie change du tout au tout. Enfermée dans le palais royal d’Archeon et promise à un prince argent, elle va devoir apprendre à déjouer les intrigues de la cour, à maîtriser un don qui la dépasse, et à reconnaître ses ennemis, pour faire valoir l’indépendance de son peuple.




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Mon Avis:

          J’étais intéressée par la lecture de Red Queen, tout simplement car j’étais dans ma passe « Fantastique/Fantasy », et que beaucoup de lecteurs en disaient du bien. Je dois dire que je n’ai pas été déçue de ma lecture qui est un savant mélange de ces deux genres, tant on n’arrive jamais à savoir où se situe exactement l’histoire.
          J’ai beaucoup aimé la couverture de ce roman, même si, comme pour beaucoup, la couverture originale l’est d’autant plus.
          C’est avec plaisir que j’ouvrais la première page de ce roman pour me laisser prendre par l’univers de Victoria Aveyard…

          L’histoire se trouve être très intéressante malgré un manque d’originalité certain. On se retrouve propulsés dans un univers assez riche, sous fond de hiérarchie, complots politiques, étranges pouvoirs et couleur de sang improbable. L’auteur nous embarque dans son histoire qui semble véritablement crédible et finalement très réaliste – si on omet le sang argent et le côté très fantastique, on est d’accord.
          Toute une hiérarchie est mise en place dans ce roman, et je l’ai trouvé très intéressante : je pense d’ailleurs que c’est un des plus gros points forts de l’histoire. [Spoiler : J’ai notamment trouvé que le passage où Mare traverse en bateau les différentes contrées pour se rendre à la capitale réfléchit à merveille tout ce que l’auteur a voulu entreprendre. J’ai trouvé ce passage fort, il m’a touché et une certaine violence se dégage ici – outre les violences physiques – une véritable violence de fond.]
          Dans Red Queen, j’ai eu l’impression que l’auteure a voulu nous faire comprendre une vraie critique. Alors serait-ce une critique de notre monde actuel ? De notre société ? De ce à quoi celle-ci tend inexorablement ? Je ne le sais pas réellement. Mais cette notion de critique je l’ai vivement ressentie. Ce n’est d’ailleurs pas un fait rare dans les romans de ce genre : beaucoup d’auteurs se servent de leur univers comme écran pour mettre en avant certains travers de notre société.
          Ici, le peuple pauvre, livré à lui-même, et condamné à la violence de la guerre est représenté par le peuple Rouge. Au contraire, face à toute cette misère se trouve celui des dirigeants, de la haute société, ceux qui ont le privilège de vivre dans le luxe et l’abondance, leur pouvoir leur permettant d’assoir leur supériorité : les Argents. Cette configuration n’est pas sans rappeler un certain Hunger Games, avec son peuple opprimé par le Capitole, seul district ayant accès aux privilèges et à l’abondance en tout genre. Tout comme dans l’univers de Suzanne Collins, Red Queen nous montre un peuple dans toute son excentricité et son exubérance.
          Le thème de la guerre est abordé à plusieurs reprises et nous fait nous questionner sur les raisons d’une guerre, justement, et ses véritables victimes.

          Un autre aspect intéressant de l’histoire, c’est qu’on ne sait pas réellement quand tout cela se déroule, à quelle période, mais où également : un monde fictif ou un futur très éloigné du nôtre ? A plusieurs reprises je me suis demandée si ce roman était classé plutôt dans le genre Fantastique, Fantasy ou encore Science-Fiction. On a une véritable ambigüité, et j’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur le passé dont certains personnages parlent et qui ressemble en certains points à notre période actuelle. Mais si cet univers se situe bien dans notre futur : d’où vient exactement ces pouvoirs si extraordinaires ? Et ne parlons même pas du sang couleur argent qui coule dans les veines des Argents. C’est un point qu’il faut creuser d’avantage et j’espère avoir quelques éléments de réponses dans les suites à venir.

          L’action n’est pas ici centrale, mais je dois dire que le peu de scènes de ce genre en valent la peine. L’histoire est assez lente à se mettre en place, et je pense que ce sera un point faible pour certains lecteurs. Pour ma part, j’ai trouvé que les scènes d’action qui ponctuaient ici et là le roman donnaient un véritable rythme à l’histoire et nous donnaient envie d’en apprendre d’avantage. On ne s’ennuie pas une seule seconde et les pages se tournent et retournent à la vitesse de la lumière. Bon, peut être un peu moins vite, je vous l’accorde… Mais quand même.

          Passons maintenant à des éléments un peu moins chouettes et qui m’ont parfois rendue perplexe – il fallait bien un peu de négatif tout de même !
          Et pour ce point je commencerai par la romance, qui est, à mon goût, bien trop prévisible, et  qui manque véritablement d'originalité. Dès la rencontre de Cal , puis plus tard de son frère, on devine aisément le triangle amoureux, et probablement le dénouement à la fin de toute cette histoire - Victoria, fais moi mentir, ça serais tellement chouette !
          Dans ce premier tome en tout cas, même si on s’attache facilement à Cal et Maven, j’ai trouvé cette romance bien trop simpliste et surtout pas assez travaillé. Les sentiments sont simples, presque creux, et moi qui suis une adepte des romances et des sentiments complexes, j’ai été déçue. Tout ressemble à ce que l’on a déjà vu à mainte reprises dans d’autres romans YA. Et à la longue, ça en devient lassant. C’est vraiment dommage et je suis sûre qu’avec un peu plus d’originalité, peut être un peu plus de consistance également, la romance aurait pris une autre ampleur. Ici, c’est un peu comme un soufflet : vous y mettait tout l’espoir qu’il existe en vous pour que votre gâteau retombe dès sa sortie du four – oui, je suis toujours aussi douée avec les métaphores, vous remarquez ?

          Le deuxième point négatif ? Son manque d’originalité évident dans un genre YA déjà revisité à tant de reprises que les redites sont nombreuses. Un peuple opprimé, face à un peuple qui se croit supérieur + l’héroïne opprimée qui se rend compte qu’elle vaut plus et qui veut faire comprendre à tout le monde que ce monde est loin d’être juste + une rébellion + tout repose sur les épaules de l’héroïne qui doit alors sauver le monde. Oh et entre temps elle trouve l’homme de sa vie, vous savez, celui qu’on n’aime pas trop au début mais qui nous apparaît comme l’homme idéal après quelques chapitres ? Bon, c’est un peu fort, d’accord, mais vous ne pouvez pas non plus nier totalement ce fait, non ?
           Je vous en avais déjà parlé : le YA s’essouffle à mon sens, on ne retrouve que très rarement ce brin d’originalité qui nous faisait briller nos petits yeux à la découverte de ce genre. Aujourd’hui, il est vraiment rare de trouver un point vraiment nouveau, quelque chose qui nous fait dire : « ok, là c’est du YA comme on l’aime ! »
          Alors oui, encore une fois, ça marche. Les ficelles de YA sont efficaces, et ne méritent pas en soit beaucoup d’originalité pour donner envie au lecteur d’en découvrir d’avantage. Mais pourquoi s’arrêter là ? Il me manque un élément déclencheur, quelque chose qui ferait passer notre histoire à un niveau supérieur et qui lui donnerait beaucoup plus d’ampleur. Mais qui sait, peut être que la suite nous surprendra ?

          Malgré cela, certains retournements de situations font que l’histoire n’est pas totalement prévisible et nous laisse présager une très bonne lecture par la suite.

          Je vais essayer de passer de suite aux personnages, car cette chronique est déjà beaucoup trop longue. Vous me connaissez, quand je commence, on ne m’arrête plus !
          J’ai aimé le personnage de Mare, notre héroïne que j’ai trouvée touchante et bien construite. On aime suivre ses péripéties durant tout le roman, et malgré certains avis négatifs que j’ai pu voir, j’ai beaucoup aimé m’identifier à elle. Sa relation avec sa famille est à la fois sont plus gros point faible tout comme sont plus gros point fort. Elle la fragilise comme elle lui donne une force qui lui permet de survivre à tout ce qu’elle peut traverser. J’ai également trouvé que ses sentiments étaient très bien retranscrits, et je n’ai eu aucun mal à ressentir la moindre émotion la concernant.  
          On voit apparaître une véritable évolution au fil du roman, et ses forces et faiblesses se révèlent de chapitre en chapitre. C’est toujours chouette qu’un personnage ne soit pas constant : un personnage plat nous intéresserait beaucoup moins, vous ne croyez pas ?

          Cal est le deuxième personnage important de ce roman. Et je dois dire que, malgré sa sympathie, je n’ai pas pu m’empêcher de voir qu’il était en réalité l’archétype même du personnage masculin de YA. Il est intéressant à sa manière [Spoiler : Le fait qu’il soit si proche de son futur peuple, mais également si conservateur des lois de son père. On le sent perdu face à ses propres convictions et celles ancrées dans la société depuis si longtemps. C’est un aspect très intéressant qui mérite plus d’approfondissement dans les prochains tomes : ça lui donnerait une véritable profondeur, et également plus d’ampleur à l’intrigue principale.] Il reste dans ce premier tome tout de même très prévisible et c'est dommage. J’espère réellement que ce personnage sera plus creusé par la suite : sa personnalité peut devenir réellement intéressante.

          Je parlerai d’un dernier personnage ici : Maven, frère de Cal. Beaucoup seront d’accord avec moi : c’est le personnage le plus surprenant du roman. C’est également le plus complexe émotionnellement parlant : il nous offre une personnalité vraiment intéressante à analyser [Spoiler : Serait-ce un petit complexe d’Å’dipe qu’il nous fait là ?] Beaucoup de sentiments se mêlent à ce personnage : une relation particulière avec sa reine de mère, de la culpabilité, des sentiments confus etc. Un personnage comme on les aime. [Spoiler : Et que l’on aime détester à la fin de ce roman d’ailleurs. La scène de fin était vraiment bien faite, on se sent pris au piège tout comme Cal, impuissant face au pouvoir de son frère.  On voit alors tout ce qui peut séparer ces deux personnages, et c’est ici que se révèle toute la haine que Maven porte à son frère.]

          L’écriture, quant à elle, est très fluide, et le style de l’auteur très accessible. Comme je le disais, Victoria Aveyard décris très bien les différents sentiments qui touchent ses personnages et nous les fait ressentir sans aucun problème. C’est un roman qui se lit très vite, les pages se tournent de plus en plus vite jusqu’au point final : c’est une histoire addictive, on veut savoir comment tout cela va se terminer.
Un autre point fort : ses descriptions bien amenées qui nous font découvrir tout l’étendu de son univers – ou en tout cas la partie qui nous intéresse ici. 


____________________ 
En Bref :


          Un univers vraiment intéressant, teinté de sang argent, de pouvoirs, de complot politique et j’en passe, malgré un manque d’originalité qui se fait ressentir dans le genre YA.
          Certains évènements parfois trop prévisibles et certains personnages caricaturaux ont quelque peu fait baisser mon enthousiasme sans que cela gâche totalement ma lecture que j’ai tout de même beaucoup appréciée.
          J’ai hâte de pouvoir lire la suite qui, je l’espère, réglera la majeure partie des problèmes que l’on retrouve dans ce tome-ci. Notamment par apport à l’univers qui mérite  d’être d’autant mieux exploité.
          Et j’ai également vraiment hâte de découvrir la suite des aventures de notre « Petite Faiseuse d’Eclairs » … Pas vous ?

« Les dieux nous gouvernent toujours. Ils sont simplement descendus des étoiles. Et l’heure n’est plus à la bienveillance. »


____________________
 Ma note : 15/20 Bonne Lecture





9/08/2016 2 comentários
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Apprentie libraire de 24 ans, la tête dans les nuages et le cœur dans mes livres.

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