Chronique | Fahrenheit 451 | Ray Bradbury
Fahrenheit 451
Ray Bradbury
Édition: Folio SF
236 Pages
Science-Fiction
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Résumé:
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.
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Mon avis:
Fahrenheit 451 était un des livres de cours que j'attendais le plus. C'était à peu près le seul qui m'attirait vraiment, de part son histoire et le fait qu'il soit tout de même considéré comme culte. Et je suis vraiment contente d'y avoir plongé mon nez !
Nous suivons donc le personnage de Guy Montag, pompier de son état, mais pas le genre de pompier que l'on connait tous, bien au contraire ! Dans cet univers, les pompiers ne sont pas chargé d'éteindre les incendies, mais bien de les allumer. Oui oui, vous avez bien lu. Il faut savoir que les livres sont tout bonnement interdits, et que ces personnages sont chargés de brûler notre culture qui est considérée comme l'objet de notre malheur.
J'ai trouvé l'histoire vraiment intéressante, et tout cet aspect anti-culturel fascinant. On y retrouve bien entendu les codes de la dystopie comme le gouvernement opprimant dont tout le monde - ou presque - semble s'accoutumer, et le héros qui se rend compte de tout l'envers du décors qui est loin d'être bien rose.
Le background cependant, est, lui, original. Les supérieurs ne s'attaquent pas directement à nos comportements, mais à notre culture même, qui elle, régit nos comportements à la base. Ainsi, en éradiquant la source de notre réflexion, il annihilent tout ce qui pourrait nous faire penser à notre propre malheur. C'est bien simple, dans cette société, plus personne ne pense par soi-même, tout nous est offert, ce qui est bien comme ce qui doit être considéré comme mal.
J'ai aussi trouvé cette histoire très innovante pour une dystopie écrite dans les années 50. Bradbury a réussi à capter ce qui allait devenir notre presque réalité. Dans une époque où la technologie était loin de prendre une place majeure dans nos vies, il a réussit à décrire ce qui se rapproche finalement beaucoup de nos années 2000 et de nos addictions de plus en plus prenantes technologiquement parlant. Heureusement, nous n'en somme pas encore arrivés au point de brûler nos livres, de ne plus pouvoir penser par nous même. Mais on peut tout de même remarquer beaucoup de similitudes avec la vie d'aujourd'hui, et cette dystopie nous parait d'autant plus plausible.
Cependant, malgré cet aspect vraiment intéressant du livre, j'ai aussi eu un peu de mal avec certains points de l'univers que nous donne à voir l'auteur. Certains aspects de cette société sont énoncés mais absolument pas explicités. On ne sait pas comment tout ça a commencé, on ne sait pas d'où vient cette guerre dont ils nous parlent, ni les protagonistes, ni même les causes. Et j'ai trouvé que cela rendait le récit finalement un peu plus compliqué, et parfois flou, même si je peux également y voir une volonté de l'auteur de nous mettre à la place de ces gens qui eux non plus n'y comprenne rien. Ainsi le bémol n'en est pas vraiment un, même si j'aurai vraiment aimé en savoir un peu plus.
On suit le personnage de Guy Montag dont j'ai aimé suivre le cheminement de pensées. Il découvre petit à petit que ce monde dans lequel il vit n'est pas si heureux et si parfait qu'il ne le pensait au départ. Sa rencontre avec Clarisse déclenchera sa prise de conscience que j'ai trouvé vraiment intéressante. Comment réagirais-ton si nous découvrions que tous nos sentiments, nos pensées, nos goûts, étaient dictés par une société brimante ? Si nous découvrions que certaines personnes se posent des questions qui ne nous auraient jamais traversé l'esprit alors qu'elles s'avèrent être primordiales ? Que le moindre souvenir devient flou, qu'on ne sait plus dans quelle circonstance on a rencontré telle personne et pourquoi on en est arrivé à en aimer une autre ?
Tant de questions qui se bousculent dans la tête de notre personnage et qui nous fait découvrir petit à petit l'étendu des dégâts causés par cette société.
J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Clarisse, qui, malgré le fait qu'on la voit peu, m'a vraiment donné l'envie de poursuivre ma lecture. C'est un personnage à la fois simple et complet, qui nous fait prendre conscience des choses simples et belles de la vie.
J'ai cependant beaucoup moins aimé les personnages de Mildred - la femme de Montag - Beatty - chef des pompiers - ainsi qu'à peu près tous les personnages secondaires. Quel effarement de lire leur état d'esprit, et le fond de leurs pensées. J'espère réellement que jamais une société n'en arrivera à ce point de non retour qui m'a exaspéré tout au long du livre. Je suppose également que ce point était voulu par Bradbury qui aime nous montrer les contrastes avec notre propre réalité.
Le roman en lui-même est, quand à lui, très bien écrit. La plume de l'auteur est originale et j'ai beaucoup aimé certaines tournures de phrases qui rendent la lecture plus intéressante littérairement parlant. Cependant, certains passages étaient un peu longs et parfois peut être trop descriptifs tout cela sans réellement gâcher la lecture plaisante de cette dystopie.
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En Bref:
Une dystopie innovante et vraiment intéressante où la culture et les livres sont bannis de la civilisation. Une prise de conscience que l'on prend plaisir à lire, des personnages exaspérants qui vous font aimer notre réalité et une société finalement très creuse que l'on aime découvrir.
J'ai beaucoup aimé cette dystopie sans que cela soit un coup de cœur. Petit bémol pour l'histoire qui parfois manque de clarté et quelques passages qui trainent en longueur.
Une dystopie culte qui ne manquera pas de vous faire frémir d'exaspération, d'horreur, ou de bonheur, à vous de faire votre choix !
" Fahrenheit 451: température à laquelle le papier s'enflamme et se consume. "
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Ma note : 15/20 Bonne Lecture
4 comentários
Très bonne chronique ! Ce livre me tente énormément! Forcement quand nous parle de brûlé des livres ça nous interpelle !
RépondreSupprimerEt très beau blog au passage ;)
Merci beaucoup :) !
SupprimerHaha Brûler les livres ça ne pouvait que nous interpeller, c'est vrai !
En tout cas si tu aimes la SF, je pense que c'est un livre à lire ! :)
Un livre qu'il faudra vraiment que je lise un jour !
RépondreSupprimerC'est un livre culte, à lire si tu aimes beaucoup la SF !
SupprimerCe n'est pas un coup de cœur, mais il était vraiment intéressant à lire, je te le conseil :)