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Mydeerbooks

La Passe-Miroir, T.2: Les Disparus du Clair de Lune
Christelle Dabos

Édition : Gallimard

550 Pages

Fantastique
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Résumé:



         
          Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cÅ“ur d’une redoutable vérité.


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Mon Avis:


         [Attention, risque de Spoiler si vous n'avez pas lu le premier tome !]

          Le premier tome de la Passe-Miroir avait été une bonne lecture, sans être un véritable coup de cÅ“ur. Mais l'univers m'ayant vraiment marqué, je ne pouvais que me lancer dans la suite des aventures d'Ophélie dans la Citacielle. Et la déception n'était pas au rendez-vous puisque j'ai tout simplement adoré ce deuxième tome que j'ai trouvé même meilleur que le premier. Avec Les Disparus du Clair de Lune, Christelle Dabos transpose son univers à un niveau supérieur, enrichissant toujours son imaginaire.
          La couverture de cette suite est toujours aussi jolie et efficace. J'adore une nouvelle fois l'illustration complexe qui nous embarque au cÅ“ur de l'univers.

          On retrouve donc, dans ce tome, une Ophélie s'apprêtant à rencontrer Farouk, toujours un peu perdu dans ce monde dans lequel elle ne se sent pas à sa place. On se retrouve donc quelques minutes après la fin du tout premier tome, ce qui, je trouve, est un bon point dans la mesure où l'on replonge directement dans l'histoire. On a cette impression de ne jamais avoir quitté la Citacielle, aucune ellipse nous est proposée, et je dois dire que l'immersion en est largement facilitée, ce qui est plutôt chouette.
         
          L'imaginaire de l'auteure est de nouveau incroyable. Sa complexité m'épate de plus en plus et j'ai vraiment adoré imaginer les moindres mystères du Pôle. Tout est décris de façon à ce que les images deviennent claires dans nos têtes. On voit tous les lieux dans leurs moindres détails, les illusions également. C'est un univers vraiment riche qui nous transporte du début à la fin. Ce qui m'avait plus dans le premier tome se retrouve donc ici encore amélioré, avec de nouvelles facettes,  de nouveaux éléments enrichissants, et on devient réellement addicte à l'histoire d'Ophélie, mais également à l'origine de ce monde Ã  la fois si différent et similaire au notre.
          Le principal défaut que je trouvais au premier tome était le fait que, en dehors de cet univers recherché, l'histoire de fond n'était pas si palpitante et ne me transportait pas autant que je l'attendais. Ici, le problème est résolu et le tout s'améliore d'autant plus. Quand l'histoire devenait plate dans le premier, ici les évènements s'enchaînent en prenant chacun une importance propre. Rien n'est laissé au hasard, chaque nouvel élément nous intrigue d'avantage et ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer, ne serait-ce que le temps d'une page.

          Un autre point fort de ce roman - décidément, je ne tarit pas d'éloge pour celui-ci - c'est les "Bribes de souvenirs" concernant Farouk. Tout le roman est ponctué de ces souvenirs qui nous en apprennent d'avantage sur ces être extraordinaires que sont les esprits de famille - ou peut être nous donnent-ils encore plus de mystère ? Car oui, ça nous intrigue vraiment, d'autant plus que l'on se retrouve dans la tête d'un Farouk qui n'arrive à se souvenir que partiellement de son passé. Durant toute ma lecture je me demandais ce qui allait se passer par la suite, et me posais exactement les mêmes questions que cet homme si étrange [Spoiler: Toute cette histoire autour de Dieu m'a réellement fascinée. Les derniers souvenirs m'ont même donné quelques frissons: qui est Dieu ? Pourquoi a t-il été puni ? Pourquoi avoir cassé le monde ? Et qui donc a pu punir Dieu lui-même ? Je ne sais pas vous, mais moi je m'impatiente d'avance de lire le tome 3 !] Une autre intrigue transparaît à travers les souvenirs mêmes d'Ophélie. Une nouvelle intrigue qui titille notre curiosité et qui enrichie encore l'univers de l'auteure. [Spoiler: Cette histoire d'"Autre" qui s'est échappée du miroir, on est d'accord, ça fait flipper ?]

          La fin du roman nous laisse sans voix et se fait dévorer à grande vitesse. Les derniers rebondissements nous assurent une fin haletante et des questionnements Ã  foison. Je suis plus qu'impatiente d'avoir le tome 3 entre mes mains, ne serait-ce que pour ressentir à nouveau ce tourbillon d'émotions.

          Pour ce qui est des personnages, j'étais contente de retrouver Ophélie et Thorn, ainsi que tous ceux qui les entourent.
          Ce que j'aime chez notre héroïne c'est que, contrairement à beaucoup de romans jeunesses, elle ne se pose pas en jeune fille qui se découvre des talents de guerrière et qui se transforme en héroïne pseudo badass qui, généralement, n'est pas très réaliste. Ici, on retrouve une Ophélie toujours aussi empotée, mais qui trouve sa force dans a relation avec sa famille et son caractère finalement très bornée. On voit tout de même une évolution intéressante chez son personnage. Alors que sa force résidait en tout et pour tout en son attachement à Anima (sa ville natale), elle trouve une nouvelle force insoupçonnée en la personne de Thorn. Je trouve leur relation différente également, et c'est un point fort de La Passe-Miroir.
          Thorn, quant à lui, est égal à lui même niveau caractère, mais se dévoile petit à petit pour notre plus grand bonheur. Ses sentiments transparaissent de plus en plus et j'ai beaucoup aimé découvrir une facette plus sombre, mais également plus triste de sa personnalité. 
          Les personnages secondaires, que ce soit Renard, Bérénilde, Archibald ou encore la tante Roseline, sont toujours aussi attachants. Chacun de ces personnages est utile à sa façon, tenant un rôle, bien que secondaire, non moins important.

          Christelle Dabos nous embarque dans son univers avec une plume saisissante qui nous happe dans une histoire d'autant plus originale. J'ai une nouvelle fois adhéré à son écriture qui se veut à la fois simple et réfléchie. Son écriture est une mine d'images: tout nous apparaît à la manière d'un film projeté dans une salle obscure du cinéma. Les paysages décrits sont époustouflants et nous laissent rêveurs devant tant d'originalité. 

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En Bref :

          Un univers toujours aussi extraordinaire qui nous laisse, à la fin de ce deuxième tome, empreint d'une impression encore plus chouette qu'au premier. Tout prend sens, chaque personnage est enfin à sa pace, tout se déroule sous nos yeux sans le moindre accro et on se retrouve à la dernière page, à bout de souffle et en manque d'une suite à lire dans l'instant.
        L'imaginaire de l'auteure s'étoffe un peu plus, et  nous laisse à réfléchir sur ce monde qui ressemble étrangement au notre. 
        Vous l'aurez compris après cette longue éloge, je ne retiendrai aucun point négatif à ma lecture, et je pense pouvoir classer Les Disparus du Clair de Lune comme coup de cÅ“ur.

          Je n'ai qu'une chose à ajouter:  "Scellons nos charmes" et attendons le tome 3 ! 


          "Elle regarda bien en face son visage déterminé sous les égratignures et les ecchymoses, enfin prête à affronter cette vérité qu’elle n’avait pas voulu voir.
Ce n’était pas Thorn qui avait besoin d’elle. C’était elle qui avait besoin de Thorn."

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 Ma note : 18,5/20 Coup de CÅ“ur
9/25/2016 8 comentários
Orgueil et Préjugés

Jane Austen

Édition : Ültim

411 Pages
Classique
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Résumé:

          Elisabeth Bennet a quatre sÅ“urs et une mère qui ne songe qu’à les marier. Quand parvient la nouvelle de l’installation à Netherfield, le domaine voisin, de Mr Bingley, célibataire et beau parti, toutes les dames alentours sont en émoi, d’autant plus qu’il est accompagné de son ami Mr Darcy, une jeune aristocrate. Les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits…

           Jane Austen peint avec ce qu’il faut d’ironie les turbulences du cÅ“ur des jeunes filles, et aujourd’hui comme hier, on s’indigne avec l’orgueilleuse Elisabeth, puis on ouvre les yeux sur les voies détournées qu’emprunte l’amour...

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Mon Avis:


          Orgueil et Préjugés : un roman classique dont j’avais beaucoup entendu parler, et en positif. Mais je n’avais jamais sauté le pas. Aujourd’hui je me demande bien pourquoi, même si je me demande : si je l’avais lu plus jeune, est-ce que j’aurais autant apprécié les subtilités de ma lecture ? Sûrement pas.
          Je peux déjà vous dire que je suis tombée amoureuse de l’édition Ültim, qui est juste super jolie : sa couleur pastel, son écriture raffinée et sa police d’écriture nous offre un véritable confort de lecture non négligeable. Et je dois dire que j’ai passé un agréable moment entre les pages de ce roman.

          Replongeons un instant dans le contexte de cette histoire. Nous sommes au 19ème siècle, période romantique, et nous suivons la vie quotidienne d’une famille bourgeoise : les Bennet. Alors oui, ne vous attendez pas à un roman sanglant, violent, ou qu’il y ait beaucoup d’action, vous serez aux plus près d’une grande déception. Mais ce roman a beaucoup plus à offrir qu’une scène d’action, qu’une grande bataille ou qu’une explosion nucléaire, il est bien plus profond que cela. Jane Austen nous dépeint un 19ème siècle bourgeois frivole et bien différent de notre 21ème siècle. C’est une véritable réflexion sur le statut de la femme et un vrai pied de nez à ce siècle.
          J’ai adoré me plonger dans une époque totalement différente de la mienne, avec des mÅ“urs et des habitudes à l’antipode des miennes – parce que oui, il m’arrive très rarement de m’apprêter pour aller au bal organisé par le riche du coin. Puis à 22ans et non mariée, je serais déjà reniée par ma propre famille, et finirais vieille fille dans une petite maison mal chauffée. Pas vous ?
          Mais malgré un manque d’action dû à son genre littéraire : la romance du 19ème, l’auteur réussit le pari de ne pas nous ennuyer une seule seconde. Chaque chapitre nous donne envie de connaître la suite : va-t-elle tomber amoureuse de Mr.Darcy ? Va-t-elle envoyer bouler sa mère ? Va-t-elle s’enfuir avec ses livres ? Bref, un petit condensé d’émotions qui nous tient en haleine. Car les émotions, l’auteur nous en fait traverser : de la  joie, de la tristesse, de l’amusement, de l’étonnement, du désarroi… Tout un éventail s’offre à nous et complète notre lecture qui en devient plus riche encore.
          Les descriptions ne sont pas pesantes ici, bien au contraire. Elles nous aident à nous imaginer dans les moindres détails les lieux que nos personnages traversent et on est vite happés par les paysages naturels anglais qui donnent envie de voyager.

          Autre chose qui nous happe : la passion si particulière qui se développe entre Elizabeth, notre personnage principal et Marc Darcy, riche, mystérieux et surtout : antipathique. J’ai adoré suivre leurs réflexions mais aussi leurs évolutions au fil du roman. Pour les fans de romances ou les fleurs bleues invétérées, ce roman est fait pour vous ! 

          Mais le point fort d’Orgueil et Préjugés, ce qui lui donne beaucoup plus d’ampleur, c’est tout simplement sa modernité. Jane Austen a une conception très moderne du statut de la femme et nous offre des personnages féminins forts et indépendants en prenant le contre pied de son propre siècle. Elizabeth est le personnage indépendant par excellence : elle suit ses propres envies, ne se plie pas à une image prédéfinie par la société et a un caractère bien trempé. Son père le répète souvent : elle est intelligente, puis elle lit. Et pour l’époque c’est quelque chose de plutôt audacieux : les femmes intelligentes, instruites, faisaient peur. En ça on peut y voir une vraie critique de la société de l’époque. J’ai réellement adoré voir le contraste frappant entre une Elizabeth plutôt moderne, avec sa mère, archétype de la bourgeoise du 19ème n’ayant qu’une seule obsession en tête : marier ses 5 filles à de bons partis.

          Pour ce qui est des personnages, comme je le disais, j’ai beaucoup aimé Elizabeth mais beaucoup moins sa mère qui se montre agaçante, du début à la fin.
          Jane, la sÅ“ur aînée d’Elizabeth est également un personnage vraiment chouette. Je crois qu’on rêve toute de l’avoir comme sÅ“ur et de lui raconter nos petits tracas émotionnels. J’ai beaucoup aimé sa personnalité et son histoire toute en délicatesse avec M.Bingley. Beaucoup plus raisonnable que sa sÅ“ur, elle est la sagesse et la gentillesse incarnée.
          Les petites sÅ“urs sont presque aussi agaçantes que la mère, et je n’ai pas beaucoup accroché à leurs histoires, mais heureusement pour nous : elles ne sont que mineures.
          Je finirai avec le deuxième personnage majeur de ce roman: Mr.Darcy. L’antipathique Mr.Darcy mais également le personnage le plus intriguant. On ne peut que détester ce personnage au tout début du roman. En réalité, ce que j’ai trouvé plutôt bien fait, c’est que l’on découvre petit à petit ce personnage, à travers le regard d’Elizabeth. On le perçoit  donc à travers ses émotions à elle, et on le voit évoluer petit à petit, à mesure qu’Elizabeth change de regard. J’ai vraiment adoré leur relation.

          L’écriture est un autre point fort d’Orgueil et Préjugés. Jane Austen à une plume vraiment belle qui vous emporte au milieu d’un tourbillon d’émotions différentes. Ses répliques peuvent être à la fois magnifiques comme tout à fait cinglantes lorsque cela s’y prête. La fluidité de lecture est indéniable, et malgré le vocabulaire d’époque, nous plongeons facilement dans l’univers des Bennet et ce, avec un plaisir non dissimulé.
          Un point particulier m’a interpellé : on passe de point de vue en point de vue parfois même au milieu d’une phrase. C’est un procédé que je n’avais, je crois, jamais vu, et ça m’a vraiment surprise. Mais c’est également quelque chose de très intéressant, c’est un peu comme si on espionnait une pièce, qu’on tournait autour et qu’on captait telle ou telle bribe de conversation – bon, si on était un voyeur et télépathe, le narrateur est omniscient… Mais quand même ! C’est super intéressant !

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En Bref :

          Un roman datant maintenant de plus de 200 ans, mais qui marche toujours autant grâce à la modernité que Jane Austen inculque à son récit.
          Des personnages hauts en couleurs dont des femmes indépendantes qui nous permettent d’y voir une vraie réflexion féministe contre la société du siècle Romantique , rendent ce roman beaucoup plus intéressant. Il nous faut voir au-delà de la romance : Jane Austen ne laisse rien au hasard.
          L’écriture est particulière, mais je ne saurais dire si c’est une particularité de l’auteur n’ayant lu qu’un seul de ces romans. Mais, malgré le vocabulaire d’époque et le style plutôt soutenu, l’écriture reste très fluide, et les 411 pages se lisent facilement, sans aucune difficulté majeure.
         
          Une vraie romance historique qui vous donne des étoiles pleins les yeux et qui m’a personnellement donné très envie de découvrir d’autres Å“uvres de cette auteure iconique du 19ème siècle. Et vous ?

"Jamais encore elle n'avait senti qu'elle aurait pu l'aimer comme en cet instant où l'aimer devenait désormais chose vaine. "


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 Ma note : 17/20 Très Bonne Lecture






9/15/2016 5 comentários


Red Queen
Victoria Aveyard
Édition : Msk
444 Pages
Fantastique | Fantasy
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Résumé:

          Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence. Sous l’égide de la famille royale, les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels, qui servent d’esclaves ou de chair à canon.
          Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, tente de survivre dans une société qui la traite comme une moins que rien. Quand elle révèle sans le vouloir des pouvoirs extraordinaires et insoupçonnés, sa vie change du tout au tout. Enfermée dans le palais royal d’Archeon et promise à un prince argent, elle va devoir apprendre à déjouer les intrigues de la cour, à maîtriser un don qui la dépasse, et à reconnaître ses ennemis, pour faire valoir l’indépendance de son peuple.




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Mon Avis:

          J’étais intéressée par la lecture de Red Queen, tout simplement car j’étais dans ma passe « Fantastique/Fantasy », et que beaucoup de lecteurs en disaient du bien. Je dois dire que je n’ai pas été déçue de ma lecture qui est un savant mélange de ces deux genres, tant on n’arrive jamais à savoir où se situe exactement l’histoire.
          J’ai beaucoup aimé la couverture de ce roman, même si, comme pour beaucoup, la couverture originale l’est d’autant plus.
          C’est avec plaisir que j’ouvrais la première page de ce roman pour me laisser prendre par l’univers de Victoria Aveyard…

          L’histoire se trouve être très intéressante malgré un manque d’originalité certain. On se retrouve propulsés dans un univers assez riche, sous fond de hiérarchie, complots politiques, étranges pouvoirs et couleur de sang improbable. L’auteur nous embarque dans son histoire qui semble véritablement crédible et finalement très réaliste – si on omet le sang argent et le côté très fantastique, on est d’accord.
          Toute une hiérarchie est mise en place dans ce roman, et je l’ai trouvé très intéressante : je pense d’ailleurs que c’est un des plus gros points forts de l’histoire. [Spoiler : J’ai notamment trouvé que le passage où Mare traverse en bateau les différentes contrées pour se rendre à la capitale réfléchit à merveille tout ce que l’auteur a voulu entreprendre. J’ai trouvé ce passage fort, il m’a touché et une certaine violence se dégage ici – outre les violences physiques – une véritable violence de fond.]
          Dans Red Queen, j’ai eu l’impression que l’auteure a voulu nous faire comprendre une vraie critique. Alors serait-ce une critique de notre monde actuel ? De notre société ? De ce à quoi celle-ci tend inexorablement ? Je ne le sais pas réellement. Mais cette notion de critique je l’ai vivement ressentie. Ce n’est d’ailleurs pas un fait rare dans les romans de ce genre : beaucoup d’auteurs se servent de leur univers comme écran pour mettre en avant certains travers de notre société.
          Ici, le peuple pauvre, livré à lui-même, et condamné à la violence de la guerre est représenté par le peuple Rouge. Au contraire, face à toute cette misère se trouve celui des dirigeants, de la haute société, ceux qui ont le privilège de vivre dans le luxe et l’abondance, leur pouvoir leur permettant d’assoir leur supériorité : les Argents. Cette configuration n’est pas sans rappeler un certain Hunger Games, avec son peuple opprimé par le Capitole, seul district ayant accès aux privilèges et à l’abondance en tout genre. Tout comme dans l’univers de Suzanne Collins, Red Queen nous montre un peuple dans toute son excentricité et son exubérance.
          Le thème de la guerre est abordé à plusieurs reprises et nous fait nous questionner sur les raisons d’une guerre, justement, et ses véritables victimes.

          Un autre aspect intéressant de l’histoire, c’est qu’on ne sait pas réellement quand tout cela se déroule, à quelle période, mais où également : un monde fictif ou un futur très éloigné du nôtre ? A plusieurs reprises je me suis demandée si ce roman était classé plutôt dans le genre Fantastique, Fantasy ou encore Science-Fiction. On a une véritable ambigüité, et j’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur le passé dont certains personnages parlent et qui ressemble en certains points à notre période actuelle. Mais si cet univers se situe bien dans notre futur : d’où vient exactement ces pouvoirs si extraordinaires ? Et ne parlons même pas du sang couleur argent qui coule dans les veines des Argents. C’est un point qu’il faut creuser d’avantage et j’espère avoir quelques éléments de réponses dans les suites à venir.

          L’action n’est pas ici centrale, mais je dois dire que le peu de scènes de ce genre en valent la peine. L’histoire est assez lente à se mettre en place, et je pense que ce sera un point faible pour certains lecteurs. Pour ma part, j’ai trouvé que les scènes d’action qui ponctuaient ici et là le roman donnaient un véritable rythme à l’histoire et nous donnaient envie d’en apprendre d’avantage. On ne s’ennuie pas une seule seconde et les pages se tournent et retournent à la vitesse de la lumière. Bon, peut être un peu moins vite, je vous l’accorde… Mais quand même.

          Passons maintenant à des éléments un peu moins chouettes et qui m’ont parfois rendue perplexe – il fallait bien un peu de négatif tout de même !
          Et pour ce point je commencerai par la romance, qui est, à mon goût, bien trop prévisible, et  qui manque véritablement d'originalité. Dès la rencontre de Cal , puis plus tard de son frère, on devine aisément le triangle amoureux, et probablement le dénouement à la fin de toute cette histoire - Victoria, fais moi mentir, ça serais tellement chouette !
          Dans ce premier tome en tout cas, même si on s’attache facilement à Cal et Maven, j’ai trouvé cette romance bien trop simpliste et surtout pas assez travaillé. Les sentiments sont simples, presque creux, et moi qui suis une adepte des romances et des sentiments complexes, j’ai été déçue. Tout ressemble à ce que l’on a déjà vu à mainte reprises dans d’autres romans YA. Et à la longue, ça en devient lassant. C’est vraiment dommage et je suis sûre qu’avec un peu plus d’originalité, peut être un peu plus de consistance également, la romance aurait pris une autre ampleur. Ici, c’est un peu comme un soufflet : vous y mettait tout l’espoir qu’il existe en vous pour que votre gâteau retombe dès sa sortie du four – oui, je suis toujours aussi douée avec les métaphores, vous remarquez ?

          Le deuxième point négatif ? Son manque d’originalité évident dans un genre YA déjà revisité à tant de reprises que les redites sont nombreuses. Un peuple opprimé, face à un peuple qui se croit supérieur + l’héroïne opprimée qui se rend compte qu’elle vaut plus et qui veut faire comprendre à tout le monde que ce monde est loin d’être juste + une rébellion + tout repose sur les épaules de l’héroïne qui doit alors sauver le monde. Oh et entre temps elle trouve l’homme de sa vie, vous savez, celui qu’on n’aime pas trop au début mais qui nous apparaît comme l’homme idéal après quelques chapitres ? Bon, c’est un peu fort, d’accord, mais vous ne pouvez pas non plus nier totalement ce fait, non ?
           Je vous en avais déjà parlé : le YA s’essouffle à mon sens, on ne retrouve que très rarement ce brin d’originalité qui nous faisait briller nos petits yeux à la découverte de ce genre. Aujourd’hui, il est vraiment rare de trouver un point vraiment nouveau, quelque chose qui nous fait dire : « ok, là c’est du YA comme on l’aime ! »
          Alors oui, encore une fois, ça marche. Les ficelles de YA sont efficaces, et ne méritent pas en soit beaucoup d’originalité pour donner envie au lecteur d’en découvrir d’avantage. Mais pourquoi s’arrêter là ? Il me manque un élément déclencheur, quelque chose qui ferait passer notre histoire à un niveau supérieur et qui lui donnerait beaucoup plus d’ampleur. Mais qui sait, peut être que la suite nous surprendra ?

          Malgré cela, certains retournements de situations font que l’histoire n’est pas totalement prévisible et nous laisse présager une très bonne lecture par la suite.

          Je vais essayer de passer de suite aux personnages, car cette chronique est déjà beaucoup trop longue. Vous me connaissez, quand je commence, on ne m’arrête plus !
          J’ai aimé le personnage de Mare, notre héroïne que j’ai trouvée touchante et bien construite. On aime suivre ses péripéties durant tout le roman, et malgré certains avis négatifs que j’ai pu voir, j’ai beaucoup aimé m’identifier à elle. Sa relation avec sa famille est à la fois sont plus gros point faible tout comme sont plus gros point fort. Elle la fragilise comme elle lui donne une force qui lui permet de survivre à tout ce qu’elle peut traverser. J’ai également trouvé que ses sentiments étaient très bien retranscrits, et je n’ai eu aucun mal à ressentir la moindre émotion la concernant.  
          On voit apparaître une véritable évolution au fil du roman, et ses forces et faiblesses se révèlent de chapitre en chapitre. C’est toujours chouette qu’un personnage ne soit pas constant : un personnage plat nous intéresserait beaucoup moins, vous ne croyez pas ?

          Cal est le deuxième personnage important de ce roman. Et je dois dire que, malgré sa sympathie, je n’ai pas pu m’empêcher de voir qu’il était en réalité l’archétype même du personnage masculin de YA. Il est intéressant à sa manière [Spoiler : Le fait qu’il soit si proche de son futur peuple, mais également si conservateur des lois de son père. On le sent perdu face à ses propres convictions et celles ancrées dans la société depuis si longtemps. C’est un aspect très intéressant qui mérite plus d’approfondissement dans les prochains tomes : ça lui donnerait une véritable profondeur, et également plus d’ampleur à l’intrigue principale.] Il reste dans ce premier tome tout de même très prévisible et c'est dommage. J’espère réellement que ce personnage sera plus creusé par la suite : sa personnalité peut devenir réellement intéressante.

          Je parlerai d’un dernier personnage ici : Maven, frère de Cal. Beaucoup seront d’accord avec moi : c’est le personnage le plus surprenant du roman. C’est également le plus complexe émotionnellement parlant : il nous offre une personnalité vraiment intéressante à analyser [Spoiler : Serait-ce un petit complexe d’Å’dipe qu’il nous fait là ?] Beaucoup de sentiments se mêlent à ce personnage : une relation particulière avec sa reine de mère, de la culpabilité, des sentiments confus etc. Un personnage comme on les aime. [Spoiler : Et que l’on aime détester à la fin de ce roman d’ailleurs. La scène de fin était vraiment bien faite, on se sent pris au piège tout comme Cal, impuissant face au pouvoir de son frère.  On voit alors tout ce qui peut séparer ces deux personnages, et c’est ici que se révèle toute la haine que Maven porte à son frère.]

          L’écriture, quant à elle, est très fluide, et le style de l’auteur très accessible. Comme je le disais, Victoria Aveyard décris très bien les différents sentiments qui touchent ses personnages et nous les fait ressentir sans aucun problème. C’est un roman qui se lit très vite, les pages se tournent de plus en plus vite jusqu’au point final : c’est une histoire addictive, on veut savoir comment tout cela va se terminer.
Un autre point fort : ses descriptions bien amenées qui nous font découvrir tout l’étendu de son univers – ou en tout cas la partie qui nous intéresse ici. 


____________________ 
En Bref :


          Un univers vraiment intéressant, teinté de sang argent, de pouvoirs, de complot politique et j’en passe, malgré un manque d’originalité qui se fait ressentir dans le genre YA.
          Certains évènements parfois trop prévisibles et certains personnages caricaturaux ont quelque peu fait baisser mon enthousiasme sans que cela gâche totalement ma lecture que j’ai tout de même beaucoup appréciée.
          J’ai hâte de pouvoir lire la suite qui, je l’espère, réglera la majeure partie des problèmes que l’on retrouve dans ce tome-ci. Notamment par apport à l’univers qui mérite  d’être d’autant mieux exploité.
          Et j’ai également vraiment hâte de découvrir la suite des aventures de notre « Petite Faiseuse d’Eclairs » … Pas vous ?

« Les dieux nous gouvernent toujours. Ils sont simplement descendus des étoiles. Et l’heure n’est plus à la bienveillance. »


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 Ma note : 15/20 Bonne Lecture





9/08/2016 2 comentários


\ Hello ! /

Aujourd'hui, je reviens pour un nouveau bilan. N'ayant pas eu le temps de vous partager mon bilan du mois dernier, je me suis dis que regrouper les deux mois Juillet/Août serait plus judicieux. N'est-ce pas?
Ces deux mois de vacances ont été plutôt calmes, que ce soit niveau achats ou même évasions livresques. Je me disais : Qui dit vacances, dit plus de temps, donc plus de lectures. Logique non ? Et bien il faut croire que non puisque je suis une vraie calamité ahah.
En deux mois j'ai donc acheté 5 livres et ai acquis 2 autres romans grâce à un concours organisé par la gentille Marine de la chaîne et du blog Marine's Book que je remercie encore ♥

 - Roméo et Juliette, William Shakespeare
- Percy Jackson, Tome 2: La mer des monstres, Rick Riordan
- Les Sortilèges de Savannah, Tome 1: La ligne, JD Horn
- The Kricket Series, Tome 1: Sous d'autres étoiles, Amy A. Barthol
- Harry Potter and the Cursed Child, Jack Thorn, John Tiffany et JK Rowling
- Brooklyn, Tom Colbin
- Second Chance Summer, Morgan Matson




Le mois de Juillet était marqué par le challenge du FRRAT - dont je vous parlais ici - qui m'a permis de lire un peu plus, malgré mon semi échec :')
J'ai donc validé de peu le challenge avec 4 livres lus, contenant une pièce de théâtre, 2 bande-dessinées et 1 roman.

  Mon mois d'Août fut plutôt chargé en sorties vacancières et donc beaucoup moins en lectures. J'ai tout de même pu terminer 1 pièce de théâtre magique que j'attendais avec grande impatience... Vous avez deviné laquelle ?

 Mais ce mois-ci a également été marqué par un challenge, et pas des moindres, le Week-end à 1000 dont je vous ai parlé dans mon précédent article. Promis, je n'en rajoute pas une couche ahah.

  
- Roméo et Juliette, William Shakespeare :
         > Chronique

- Kick Ass, Tome 1, Mark Millar

- Blacksade, Tome 4, Juan Diaz Canales

- The Mortal Instruments, Les Origines, Tome 2: Le Prince Mécanique, Cassandra Clare :
          > Chronique

- Harry Potter and the Cursed Child, Jack Thorn, John Tiffany, JK Rowling :
         > Chronique

- Red Queen, Victoria Aveyard

- Orgueil et Préjugés, Jane Austen






C'est avec une grande joie que j'ai découvert au mois de Juillet que nous avions dépassé le chiffre symbolique de 1000 abonnés sur ma chaîne YouTube, et je vous en remercie au moins autant de fois. C'est juste fou ♥

 Les réseaux sociaux en quelques chiffres :
  
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Je vous remercie une nouvelle fois et je vous retrouve très vite pour de nouveaux articles,
Mgaux



9/05/2016 No comentários
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Apprentie libraire de 24 ans, la tête dans les nuages et le cœur dans mes livres.

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